Les enjeux du retour dans les entreprises après la crise sanitaire.
Accueillir à nouveau
Si la question des conditions sanitaires du retour des collaborateurs est au cœur des préoccupations de chaque structure aujourd’hui, il reste une autre appréhension plus sourde, plus complexe et donc difficile à formuler : celle de leur réengagement.
Si comme les premiers retours du terrain le suggèrent les collaborateurs ont de nouvelles attentes par rapport à leur travail, comment dès lors créer un environnement professionnel qui leur donne envie de s’investir à nouveau ?
Pour tenter de répondre à cette question, P’OP a réalisé une nouvelle enquête destinée à mettre au jour les nouvelles attentes des collaborateurs, à comprendre ce qui a bougé pour anticiper leur retour tout en questionnant les systèmes de valeurs des différentes générations.
La volatilité des talents revue à la baisse
Le premier indicateur de cette 3ème enquête révèle que 27% des collaborateurs, toutes générations confondues, ont l’intention de quitter leur emploi actuel. Par rapport aux deux précédentes enquêtes de 2016 et de 2017, cet indicateur présente une baisse de près de 30%. Si l’on s’en tient aux seuls représentants de la génération « Y » (né entre 1978 et 1995), les Gamers du Turnover, ils ne sont plus aujourd’hui que 30,7% à rêver à de nouveaux horizons. Nous sommes loin des 60,5% qui le revendiquaient en 2016 !
Ce premier indicateur est bien entendu inhérent à « l’effet crise » ! Dans cette période de doute et d’incertitude, le besoin de sécurité devient l’un des premiers besoins à combler.
De nouveaux sens se dessinent
Le second indicateur parlant est relié à la question : « Après la crise sanitaire de ces dernières semaines, est-ce que vos aspirations professionnelles ont changé ? »
La réponse est oui pour 46,7% des répondants !
En tête viennent les représentants des générations « X » (né entre 1966 et 1977) et « Y » (né entre 1978 et 1995) à raison de 49,5% pour chacune d’elle. Ils sont suivis par 41% des New Joiners, ceux de la génération « Z » (né entre 1995 et 2012) fraichement embarqués ! En fin de marche, 38% des Baby Boomer (né entre 1945 et 1965) s’allient à cet avis.
Ce score est d’autant plus éloquent qu’il nous informe de manière claire sur ces nouvelles aspirations. Si l’on s’en tient au taux moyen, toutes générations confondues, leur classement est le suivant :
- M’investir pour une entreprise dont les valeurs sont alignées avec les miennes (50%) ;
- Travailler plus près de mon domicile (45%) ;
- Réduire mon temps de travail, même si je gagne moins (40%) ;
- M’investir dans des actions qui ont un impact pour l’environnement (28%) ;
- Changer d’orientation professionnelle (21 %).
Le sens du travail a changé !
Comme l’avait révélée notre enquête sur « Le Turnover de la génération Y » de 2016, une crise du sens existait au sein des entreprises bien avant le confinement. Celui-ci nous a simplement propulsé dans le monde des Millenials en nous contraignant à nous questionner sur ce que travailler signifie pour nous aujourd’hui.
Ce Momentum donne aux entreprises une occasion unique, celle de réengager leurs collaborateurs sans tenter frénétiquement de retenir les « meilleurs ». La première action simple à poser est celle d’écouter : écouter pour comprendre les besoins émergents des collaborateurs à leur retour. La seconde pourrait être celle d’inventer : inventer un nouveau tempo pour proposer de nouveaux aménagements de temps, de nouveaux horaires. Et finalement, la troisième action devrait viser à éclairer. Éclairer les talents dormants pour que chacune et chacun puisse jouir à nouveau du plaisir d’apprendre et d’évoluer.
Trois premiers pas, simples et puissants à poser, pour qu’au prochain printemps nous puissions ensemble célébrer ces ruptures et nos progrès !
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Merci aux 866 répondants d’avoir participé à cette enquête !
Si vous souhaitez comprendre ce qui a bougé dans vos équipes, chez vos collaborateurs pour anticiper leur retour, la « version entreprise » de l’enquête en anglais et en français est disponible.
Comprendre ce qui a bougé pour anticiper le retour des collaborateurs est aujourd’hui une priorité !